L’agriculture dite “durable” se place en réponse face aux dérives de l’agriculture intensive. Qu’est-ce que cela implique dans la réalité ? Comment l’agriculture durable se définit-elle, d’où vient-elle, et en quoi ses principes peuvent-ils représenter une alternative solide pour futur meilleur, dans le domaine agricole comme pour nos enfants ? Suivez le guide, et retrouvez en fin d’article nos conseils pour soutenir cette prise de conscience et de transition écologique.

agriculture durable

Les origines de l’agriculture durable

Suite à la mécanisation et au réaménagement des territoires agricoles qui ont eu lieu à travers le vingtième siècle, l’agriculture intensive s’est imposée dans la majorité des pays industrialisés. Pourtant, dans les années 70, des voix commencent à s’élever, et trente ans plus tard la FAO (Food And Agriculture Organization of the United Nations) signale de manière officielle le danger.

“Pour répondre à la demande croissante de la population mondiale à l’horizon 2050, soit 9 milliards de personnes, et aux changements attendus du régime alimentaire, il faudra augmenter la production agricole mondiale de 60 pour cent au cours de la même période.”

Pour tenter d’enrayer les dégâts causés par l’agriculture intensive (gaspillage des ressources et de l’eau, augmentation exponentielle d’utilisation de produits nocifs), l’agriculture durable a (re)fait son entrée sur la scène agronomique.

Les principes de la durabilité

L’agriculture durable s’appuie sur les mêmes piliers que le développement durable : social, écologique et économique. Tout l’intérêt de ce modèle agricole réside dans une utilisation raisonnée et consciente des ressources présentes, qui ne mette pas en danger une existence sur le long terme.

L’axe social est là pour assurer le bien-être des travailleurs dans la chaîne de production agricole : maintenir un lien fort entre zones rurales et urbaines afin d’éviter un exode rural, conserver des conditions de travail saines et qui garantissent une égalité sociale, notamment.

La dimension écologique est évidente : l’optimisation des déchets verts, la garantie de limiter les engrais et pesticides, l’implantation et la conservation d’un éventail de la faune locale (prédateurs et pollinisateurs) sont parmi les choix à effectuer lorsque l’on privilégie l’agriculture durable.

Et enfin, le principe économique, étroitement lié aux deux précédents, garantit un revenu décent aux producteurs et un schéma plus viable sur le long terme puisqu’il garantit la pérennité des exploitations agricoles.

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Comment agir lorsque l’on est consommateur ?

L’une des conditions pour garantir une agriculture plus durable est celle des circuits courts : privilégiez donc des produits locaux et de saison. Dans l’idéal, vous pouvez vous renseigner sur la présence d’AMAP dans votre région : leurs principes de production et de vente recoupent ceux de l’agriculture durable.

Si l’agriculture bio n’est pas à confondre avec l’agriculture durable, les résultats sont parlants : la richesse des sols et l’utilisation de l’eau sont bien meilleurs dans les exploitations bio. Le bio est donc aussi une façon de soutenir une agriculture plus saine.